Une épopée douce entre marcheurs et cyclos
Les vélos rutilent au soleil, les sacoches pour certains sont impeccablement arrimées, et les cyclistes, eux, arborent un air déterminé de conquérants modernes. On entend soudain un sifflement, ce n’est pas le tram-train mais bien un marcheur qui teste son sifflet de randonnée. Enfin, tout ce petit monde monte dans le train, en quête d’une aventure ordinaire.Le départ se fait dans la bonne humeur. Les marcheurs déjà dans leur monde intérieur, les cyclos le nez contre la vitre, repérant le moindre virage de la voie. Après quelques secousses, arrêt à Nort-sur-Erdre le temps pour les cyclistes de descendre et de vérifier, avec l’air sérieux d’un mécanicien de Formule 1, compteurs, applis et pression de pneu, que tout est bien en place. Les pédaleurs se lancent alors sur leur boucle de 88 kilomètres avec l’élan d’un peloton du dimanche, tandis que les marcheurs, plus lents mais tout aussi vaillants, partent de Châteaubriant d’un bon pas vers leur itinéraire de 12 kilomètres.Le soleil est franc, le fond de l'air est frais, les oiseaux chantent, et les premiers kilomètres se déroulent sans encombre. Les cyclos, dans leur cadence harmonieuse, croisent des tracteurs, des chiens curieux et même un troupeau de vaches qui les regardent passer avec un certain mépris... tranquille !